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MA RENCONTRE AVEC DIEU (AVANT ET APRÈS)

Née dans une famille catholique croyante et pratiquante, je suis la deuxième d’une fratrie de cinq enfants, fréquentant l’église assidûment jusqu’à mon premier mariage à l’âge de 22 ans. J’étais aussi engagée dans la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne).

Après six mois de mariage, instable et immature, je suis partie, je n’en pouvais plus, j’avais l’impression d’être passée du joug de mon père à celui de mon mari. Nous avions demandé de l’aide à un prêtre mais sans résultat. Mon père aussi était intervenu et m’avait rappelé les engagements que j’avais pris le jour du mariage.
Mais rien n’avait pu me convaincre de rester dans ce mariage.

A partir de ce moment-là, je me détourne de Dieu, de ce qui faisait ma vie, de l’église, m’étant exclue moi-même par le divorce, je vais d’un travail à un autre, d’un endroit à un autre, d’une relation à une autre, en France et en Suisse. Si l’occasion s’était présentée, je serais partie beaucoup plus loin

Je cherche je ne sais pas quoi, que je crois toujours pouvoir trouver ailleurs. Ca va durer une dizaine d’années.

J’ai alors 32 ans, mon horloge biologique a sonné, je veux me dépêcher de fonder un foyer, avoir des enfants.
Et je me dis que là où j’ai mes racines, je vais peut-être enfin trouver et je reviens dans les Vosges. Mais je continue d’expérience en expérience, sans parvenir à me stabiliser et à trouver un sens à ma vie.

Un an plus tard, A St-Dié dans les Vosges, je rencontre une première chrétienne évangélique, une collègue de travail, qui m’emmène à un culte et me vend une bible, que je commence à lire, mais je n’entends rien et je ne comprends rien.

La vie continue ainsi jusqu’à 38 ans où je mets au monde ma fille, je ne souhaite pas fonder un foyer avec son père beaucoup plus jeune que moi et quelques mois plus tard, je rencontre celui qui sera mon second mari. Je crois que je vais enfin me fixer. Mais après moins d’un an de mariage, alors que je suis enceinte de notre fils, je repars. Rien ne pouvait m’arrêter.

Je cherche ce qui pourrait être une solution pour ma vie et pour mes enfants. Je pense avoir besoin d’une thérapie. Il y a chez moi quelque chose qui ne va pas
Je suis séduite par les théories de Rudolph Steiner, puis par l’église de scientologie, la méditation.
Mais je commence tout et je ne finis rien.

Je reste avec mes questions et mes problèmes de vie.

Le 2ème chrétien que je rencontre faisait du porte à porte, il me donne un livre « Satan prince de la planète terre » qui m’a bien plu et m’annonce l’Evangile. Mais l’Evangile est une folie pour ceux qui se perdent. Je trouve inacceptable qu’un père sacrifie son fils pour me sauver. Mais Dieu dans sa bonté va continuer à me chercher.

En porte à porte, je reçois aussi les témoins de Jéhovah qui vont m’enseigner la loi de Dieu pendant un court temps.

Et puis, un soir de mai 1985, j’ai 43 ans, j’ai 2 enfants, je vis seule, un de mes amis est passé nous voir : mon frère était là ainsi qu’un de mes neveux et une amie. Il nous a dit : « J’ai revu aujourd’hui un vieux copain qui me dit avoir rencontré Dieu et avoir une relation avec lui qui a changé sa vie, ça m’intéresse, je suis invité à une réunion, est-ce que vous voulez m’accompagner ? »

Nous sommes donc tous allés à cette réunion. Il y a eu des chants magnifiques, c’était fort. J’ai aussi entendu des témoignages de vies transformées. J’étais impressionnée.

En sortant, dans le couloir, je me suis retrouvée un peu isolée, j’ai parlé avec un jeune, c’était précisément lui qui avait invité mon ami, mais je l’ignorais.
« Est-ce que tu sais que Jésus-Christ est mort pour tes péchés ? » Il m’a parlé du salut. J’ai réalisé, j’ai compris, ce que ça voulait dire.
A ce moment précis, Dieu m’a révélé le sens de la croix. Ce soir-là, c’est devenu vrai pour moi. Nous avons parlé de Dieu avec Patrice jusqu’à 2 h du matin.

En rentrant chez moi, cette nuit là, j’ai parlé à Dieu. « Seigneur, je te remets ma vie, mon incapacité à donner un foyer stable à mes enfants, ma vie est un immense gâchis, ces vies que tu as changées, je veux croire que tu peux aussi le faire pour moi. Je te donne les rênes de ma vie.

Le lendemain, c’était un dimanche, je savais qu’il y avait un culte de maison à St-Etienne les Remiremont ? J’ai décidé d’y aller.
Comme je n’avais pas de voiture, je me suis mise sur la route décidée à y aller en stop, c’était à 15 kms, c’était presque mission impossible, parce qu’il faut vous dire que j’habitais un petit hameau dans la montagne qui s’appelle TROUGEMONT, et qui porte bien son nom. Et un dimanche matin, il ne passe pas beaucoup de voiture.

Maisj’ai trouvé une voiture puis deux, puis trois, qui m’ont emmenée jusqu’au lieu de RDV.
Là, je n’ai pas trouvé personne. Très déçue de m’être trompée de lieu, je m’apprêtais à rentrer chez moi, quand une voiture s’est arrêtée et une personne m’a demandé si j’allais au culte.

Le seigneur est merveilleux.

A ce culte, j’avais l’impression que tout ce que disait le pasteur était pour moi.
Quand ils ont chanté le chant : Attaché à la croix pour moi. j’étais en larmes. J’ai d’ailleurs pleuré pendant des semaines sans bien comprendre ce qui m’arrivait. Je n’avais plus pleuré depuis une dizaine d’années.

J’ai vraiment réalisé ma responsabilité dans tout le gâchis de ma vie, nous avons tendance à rendre les autres responsables de nos échecs. C’est comme ça depuis Adam et Eve.

Quand j’ai prié avec le pasteur et Patrice quelques jours plus tard, chaque cellule de mon être entier demandait pardon à Dieu. C’était l’action de l’Esprit du Seigneur qui m’accordait la repentance.

A partir de là ma vie a vraiment changé. J’ai eu la conviction d’avoir trouvé ce que je cherchais depuis toujours, d’être enfin arrivée au port. C’était merveilleux. Plus d’errance, de désespoir, de solitude, de vide.

Je me suis prise de passion pour la lecture de la bible. Elle ne me quittait plus. Mes amis me taquinaient à ce sujet.
J’étais avide de découvrir ce que Dieu dit aux hommes. Je ne me lassais pas d’entendre parler de Dieu. Mon regard sur tout a changé d’une manière radicale, sur ma vie passée, sur le monde, sur les autres, sur la nature. J’aurais voulu ne plus quitter ces chrétiens que je voyais parfaits.

Petit à petit mon regard sur mon mari a changé, nous étions séparés depuis 3 ans, nous voyant pour les enfants.
Constatant mon changement, mon mari a dit au Seigneur que si je revenais, il se convertirait aussi.
Je suis revenue à lui, nous nous sommes réconciliés et avons repris la vie commune.
Au début, il m’a accompagné, mais assez rapidement, il a tout abandonné.

Malgré cela, notre mariage aduré 20 ans, jusqu’a ce que mon mari décide de le rompre il y a 4 ans.

Ça a été un gros choc. Ma vie a volé en éclats.
J’ai perdu mon mari, jamais je n’aurais cru que ça pouvait arriver. J’ai aussi perdu mon travail. Nous étions famille d’accueil, il n’était plus possible de continuer.
Pendant toute cette période de turbulences, j’ai eu le soutien de l’église, celui de mes chères amies de l’église, de ma famille et d’autres encore, mais surtout celui de mon Dieu. Tous les jours, je partais marcher dans la forêt pour prier, chanter des cantiques.

Le service social qui m’employait m’a licencié avec prime de licenciement et droits au chômage jusqu’à ma mise à la retraite à 65 ans, un an plus tard.
J’y ai vu la main la Dieu.

J’ai vu l’amour de Dieu quand je me suis jointe à l’église de Vesoul, combien après tous ces bouleversements, je me suis senti accueillie, entourée, aimée, en sécurité.

Toutes ces années passées n’ont pas toujours été faciles, mais je pense aujourd’hui, que Dieu a utilisé toutes choses pour sa gloire, qu’à travers la souffrance, ils nous façonnent, nous émondent afin que notre foi soit éprouvée et s’affermisse.

J’ai pu expérimenter la bonté de Dieu, sa fidélité, sa patience à mon égard.Il ne m’a jamais abandonnée. Plus je vieillis, plus je réalise mon besoin de Dieu , plus je réalise que sans lui je serais perdue, sans identité, sans direction, sans refuge, sans appui, sans espérance et sans certitudes.

Si je suis toujours dans la foi, c’est parce que le Seigneur, fidèle à sa promesse, nul ne vous arrachera de ma main, m’a gardée toutes ses années,

Je n’ai jamais regretté d’avoir placé ma confiance en Dieu.

Nous avons un Dieu si merveilleux. Qu’Il soit béni, adoré et glorifié.

Claudine Masson