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HISTOIRE DE L’ÉGLISE BAPTISTE DE VESOUL

BAPTISTES

Dès le 16e siècle certains des premiers « évangéliques » étaient appelés « anabaptistes » du fait de leur pratique du baptême sur profession de foi (en re-baptisant ceux qui avaient reçu l’aspersion rituelle du nourrisson).

Cette pratique du baptême est aujourd’hui une caractéristique commune à pratiquement tous les évangéliques en France, bien que tous ne revendiquent pas le nom de baptistes. Différentes Unions d’Églises, et de nombreuses Églises indépendantes se nomment baptistes, mais il n’y a pas de caractéristiques exclusives des baptistes dans leur ensemble, qui les différencient des autres évangéliques.

L’enracinement de la FEEBF dans le Nord industrialisé du début du 20e siècle a conduit au développement d’une forte conscience des besoins des plus défavorisés. Les différentes structures de l’ABEJ (Association Baptiste pour l’Entraide et la Jeunesse) en sont un témoignage vivant. La FEEBF a rejoint la Fédération Protestante de France dès 1916, faisant ainsi un choix de dialogue avec les autres chrétiens qui ne s’est jamais démenti.

Les fondateurs, un couple de missionnaires venus de Suède, Stig et Ase ANDREASSON répondent à quelques-unes de nos questions…

QU’EST-CE QUI VOUS A CONDUIT JUSQU’À VESOUL ?

Envoyés par une mission évangélique suédoise, nous sommes arrivés dans la région en 1958. Tout d’abord à Besançon, puis à la naissance de notre premier enfant, faute de trouver un logement convenable sur place, nous avons cherché dans le département voisin, la Haute-Saône. C’est dans le nouveau quartier « des Rêpes », à Vesoul,  que nous avons emménagé juste avant Noël 1959.

QUEL ÉTAIT VOTRE BUT EN VOUS INSTALLANT DANS NOTRE RÉGION ? COMMENT AVEZ-VOUS PROCÉDÉ ?

Notre but était de répandre l’Evangile et de conduire des personnes à découvrir Jésus-Christ en espérant voir naître une église vivante qui pourrait ensuite elle-même être « un phare spirituel » dans une région ayant grand besoin de connaître l’Evangile. Notre travail ne se limitait pas à la seule ville de Vesoul. Notre désir était aussi d’atteindre les autres villes du département ainsi que ses nombreux villages. En 1963, nous avons pu, grâce à l’aide d’une équipe « d’Opération Mobilisation (O. M.) », atteindre une grande partie des communes du département. Nous étions également en contact avec une radio qui diffusait des émissions évangéliques et qui nous fournissait les adresses des auditeurs de la région. Là, nous trouvions parfois des personnes ouvertes et intéressées. C’est ainsi que dans un petit village, nous avons connu une famille qui par la suite est devenue membre de l’église naissante à Vesoul. Le père de famille avait connu l’évangile dans son pays natal, la Suisse, et il avait longtemps espéré et prié que quelqu’un vienne semer la Parole de Dieu en Haute-Saône. Cela a été le cas pour une autre famille, dans un autre village, qui s’est aussi ouverte à l’Evangile.

Des missions sous la tente ont été organisées dans différents quartiers de Vesoul, mais aussi à Echenoz-la-Méline, Scey-sur-Saône, Rioz, Lure, Luxeuil, Plancher-les mines, Melisey, etc…
Un autre couple de missionnaires, Karl et Christine Skaghammar s’est installés à Lure dans les années 1960 pour y poursuivre le travail.

Quelques adresses de Radio-Evangile nous ont permis de réaliser nos premiers contacts dans le secteur de Luxeuil. Après quelques réunions à la mairie, nous avons emménagé un petit local à l’entrée de la ville. Plus tard, en 1969, Sture et Ingegerd Larson (encore un couple de missionnaires !) s’installent dans cette ville pour y développer le travail. L’église locale grandit et une plus grande salle avec un logement fut aménagée.

COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU VOTRE TRAVAIL À VESOUL ?

Les débuts ont été difficiles au milieu d’une population attachée à ses traditions. A l’époque,la Bible était considérée comme un « livre protestant » et par conséquent peu attractif pour la plupart des gens qui étaient de religion catholique. Nous avons compris qu’il fallait gagner la confiance des Vésuliens avant qu’ils ne soient prêts à écouter le message de la Parole de Dieu. Et quelle joie et quelle bénédiction de voir de temps en temps que Dieu ouvre le cœur d’une ou plusieurs personnes pour qu’elles mettent leur confiance en Jésus-Christ, de les entendre confesser leur foi en se faisant baptiser et de les voir partager ensuite leur foi à leur entourage.

Nous étions autorisés à faire des réunions dans une ancienne salle de classe à la Mairie. Pendant plusieurs années, nous avons fait des réunions dans notre logement aux Rêpes, en semaine pour les enfants et le dimanche pour tout le monde. En été, nous organisions des missions sous tente.

Les autorités locales nous étaient généralement favorables. Pour des occasions spéciales, nous pouvions disposer de la salle de justice de paix et aussi de la salle de conférence. Nous avons toujours été autorisé à organiser des missions sous tente dans divers quartiers de la ville. La préfecture nous a délivré une autorisation de vendre la Bible sur la marché sans payer de patente.

Au bout de quelques années,  nous avons pu louer et aménager un petit local rue du Breuil qui nous a permis d’organiser plus facilement nos réunions et nos cultes. Mais à la fin des années 1960, cette salle était devenue trop petite. Il fallait penser à trouver quelque chose de plus grand.

Pendant ces années, des contacts et des liens fraternels ont été établis entre chrétiens et responsables de plusieurs départements de l’Est de la France. Chaque année, nous organisions un  grand rassemblement le jeudi de l’Ascension. Nous réunissions ainsi environ 500 personnes dans une salle ou sous une tente. Un défilé en ville avec instruments de musique, chants et banderoles, sous l’escorte de la police, était suivi par une grande réunion publique. Cela a eu lieu à Vesoul, à Luxeuil, à Epinal, etc..

LA RELEVE DU COUPLE MISSIONNAIRES

En 1970, le couple missionnaire quitte Vesoul pour commencer un nouveau travail d’évangélisation à GRAY. En attendant la venue d’un pasteur, l’intérim est assuré par Sturé LARSSON, pasteur à LUXEUIL et Karl SKAGHAMMAR, pasteur à LURE.
Le local situé rue du Breuil étant devenu trop petit, l’association cultuelle fait l’acquisition d’un local plus grand avec un appartement à l’étage,  situé au 3 rue du Moulin des Prés.
En 1971, Luc et Elisabeth SADORGE s’installent pour prendre la responsabilité de la communauté jusqu’en septembre 1978, date de leur départ pour Dijon pour commencer un travail pionnier dans le quartier de Fontaine d’Ouche.
Pendant trois années, les activités de l’église seront assurées par les membres du Conseil d’Eglise.

L’année 1981 voit l’arrivée d’un nouveau couple pastoral : André et Janine LABARBE qui resteront au service de la communauté une dizaine d’années. Celle-ci rejoint alors la Fédération des Eglises Evangéliques Baptistes de France (FEEBF).
André LABARBE prendra sa retraite en janvier 1991 mais assurera la service pastoral une année supplémentaire en attendant la venue d’un successeur.

L’année 1992 sera pour la communauté une année de mise à l’épreuve avec une douloureuse scission parmi les membres. La venue du Pasteur Jean-Luc LEIBE permettra de retrouver l’unité.
Un changement de local devient à nouveau nécessaire et en 1995 l’association fera l’acquisition d’un ancien local commercial au 33 rue Jean Moulin permettant d’aménager une salle de culte spacieuse ainsi que quatre salles annexes nécessaires aux différentes activités.

Après le départ pour Grenoble du pasteur Jean-Luc LEIBE, le poste reste vacant et de 2004 à 2006, deux pasteurs à mi-temps, respectivement  Gilbert HAURY et Yves LIENARD, prendront le relai.

En septembre 2006 voit l’installation du couple pastoral Mekki  et Gabrielle DRIHEM venu du Nord de la France.
Depuis quelques années, l’arrivée de jeunes couples apporte un renouvellement dans l’église et de nouvelles perspectives s’ouvrent pour la communauté.
Nous voyons comment au cours de ces cinquante années écoulées, Dieu a été fidèle et a préservé cette petite communauté qui compte aujourd’hui 65 membres baptisés. A Lui seul nous donnons gloire et nous prions pour que l’annonce de l’Evangile se développe dans notre ville et notre département afin que beaucoup sachent et reconnaissent dans leur vie personnelle que Jésus-Christ est “le Chemin, la Vérité et la Vie.”